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  •  Cueillette de Petits Rosés dans mon jardin



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  • 1000 av. J.C. : " Tu te sens mal ?
    Tiens, prends cette racine. "

    1000 ap. J.C. : " Cette racine est païenne.
    Dis plutôt cette prière."

    1850 : " Cette prière est de la superstition.
    Tiens, prends cette potion."

    1940 : " Cette potion est du charlatanisme.
    Tiens, prends cette pilule."

    1985 : " Cette pilule est inefficace.
    Tiens, prends cet antibiotique."

    2000 : " Cet antibiotique ne marche plus.
    Tiens, prends cette racine…" 


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  • Fred et Mary se marient mais ils n'ont pas les moyens de s'offrir une lune
    de miel, alors ils retournent chez les parents de Fred pour leur première
    nuit ensemble.

    Le matin, Johnny, le petit frère de Fred se lève et prend son petit
    déjeuner. Il est prêt de partir pour l'école et il demande à sa maman si
    Fred et Mary sont déjà debout.

    Elle répond - " Non "

    Johnny demande,
    - " Tu sais ce que je pense ? "

    Sa maman répond,
    - " Je ne veux pas entendre a quoi tu penses ! Allez, file à l'école !
    "

    Johnny revient à la maison pour le déjeuner et demande à sa maman,
    - " Fred et Mary sont déjà debout ? "

    Elle répond - " Non "

    Johnny demande,
    - " Tu sais ce que je pense ? "

    Elle répond,
    " Je m'en fous de ce que tu penses ! Finis ton déjeuner et retourne à
    l'école. "

    Après l'école, Johnny revient à la maison et demande encore une fois,
    - " Fred et Mary sont déjà debout ? "

    Elle répond - " Non "

    Il demande,
    - " Tu sais ce que je pense ? "

    Sa maman répond,
    - " BON ! alors, dis moi a quoi tu penses ? '

    Il dit,
    - " La nuit dernière Fred est venu dans ma chambre pour prendre de la
    vaseline et je pense que... je lui ai donné la colle pour mes maquettes
    d'avion. "


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  • Une maman rentre à la maison un soir et retrouve une lettre :

    Maman chérie,

    Je suis désolée de devoir te dire que j'ai quitté la maison pour aller vivre avec mon copain. Il est l'amour de ma vie.
    Tu devrais le voir, il est tellement mignon avec tous ses tatous, son piercing et sa super moto.
    Mais ce n'est pas tout ma petite maman chérie.
    Je suis enfin enceinte et Abdoul dit que nous aurons une vie superbe dans sa caravane en plein milieu des bois.

    Il veut beaucoup d'enfants avec moi, c'est mon rêve aussi.
    Je me suis enfin rendue compte que la marijuana est bonne pour la santé et soulage les maux. Nous allons donc en cultiver et en donner à nos copains lorsqu'ils seront à court d'héroïne et de cocaïne pour qu'ils ne souffrent pas.
    Ne te fais pas de soucis pour moi maman, j'ai déjà 13 ans, je peux faire attention à moi toute seule ... et l'expérience qui me manque, Abdoul peut la compenser avec ses 44 ans.
    J'espère pouvoir te rendre visite très bientôt pour que tu puisses faire la connaissance de tes petits enfants. Mais d'abord je vais avec Abdoul chez ses parents en caravane pour que nous puissions nous marier.
    Comme ça ce sera plus facile pour lui, pour son permis de séjour.

    Ta fille qui t'aime.

    PS : Je te raconte des idioties maman... Je suis chez les voisins !
    Je voulais juste te dire qu'il y a des choses bien pires dans la vie que le bulletin scolaire que tu trouveras sur ta table de nuit...



    Réponse du père:

    J'ai donné ta lettre à ta mère.

    Elle a fait immédiatement un infarctus et nous avons dû l'hospitaliser.
    Les médicaments la maintiennent en vie.
    Lorsque j'ai expliqué à nos avocats ce qui s'était passé, ils m'ont recommandé de te répudier.
    Aussi tu n'es plus notre fille et nous t'avons retirée de nos testaments.
    Nous avons mis à la poubelle toutes tes affaires et utilisons ta chambre comme débarras.
    Nous avons aussi changé la serrure de la porte, il te faudra trouver un logement, mais n'essaie pas d'utiliser notre carte de crédit car nous l'avons annulée, ainsi que fermé ton compte bancaire (l'argent qu'il y
    avait dessus nous allons l'utiliser pour le traitement de ta mère).

    N'essaie pas de nous appeler pour demander de l'argent, nous avons de toute façon résilié ton contrat de téléphone mobile.
    Les jouets que tu gardais, tes instruments de musique, ta collection de CD et de photos, nous les avons vendus au voisin.

    Ah! bien sûr il te faudra trouver du travail, puisque nous n'allons plus payer pour toi ni tes études ni tes cours de musique.
    Si tu ne peux trouver ni logement ni travail, je te conseille d'aller voir Paulo. C'est quelqu'un que j'ai connu dans l'armée, je ne sais pas bien ce qu'il fait.... mais je lui ai envoyé une photo de toi et il m'a dit qu'une fille comme toi n'aurait aucun mal à vivre dans certains pays du Maghreb qu'il connait bien, et qu'il pourrait t'aider..

    Enfin j'espère que tu seras très heureuse dans ta nouvelle vie.

    L'homme que tu appelais Papa.


    PS : Ma chérie c'est une blague ! Je regarde la télé avec ta mère, qui se porte très bien.
    Je voulais juste te montrer qu'il y a des choses plus graves que de passer les 8 prochaines semaines sans sortir, et sans regarder la télé pour le mauvais bulletin, et pour la petite blague.


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  • http://www.saponaire.com/

    J'ai testé, leurs savons sont super!


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  • Conversation avec Dieu .

    - Seigneur c'est quoi pour Toi 300 000 ans ?
    - Une seconde !
    - Seigneur c'est quoi pour Toi trois millions d'euros ?...
    - Dix centimes !
    - Seigneur donnes moi dix centimes !
    - Laisses moi une seconde !
     
    ----------------------------------------------------------------------------------------------------
     
    Le gouvernement n'à pas menti, il avait annoncé une amélioration de la situation économique à l'horizon 2013.
    En effet, si l'on regarde la définition du mot horizon :
    -Ligne imaginaire qui recule au fur et à mesure qu'on avance !
     
    -----------------------------------------------------------------------------------------------------

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  •  

    Pourquoi votre cerveau vous empêche de maigrir?

     

     Pourquoi votre cerveau génère un excès de poids?

     

    En effet, un médecin, le Dr Batmanghelidj, a fait le lien entre  

     

    plusieurs excès de poids chez ses patients, leur perte de  

     

    celui-ci et les besoins du cerveau! 

     

     

      • Comment fonctionne le cerveau?

     

     

    Pour comprendre la relation entre votre poids et le fonctionnement  

     

    du cerveau, regardons comment ce dernier fonctionne. 

     

    Le cerveau envoie des informations au corps que cela  

     

    soit pour son fonctionnement général: respiration, mouvement, …  

     

    et aussi lors d’urgence. Cela se fait via des décharges électriques qui  

     

    engendrent des réactions hormonales (comme la décharge  

     

    d’adrénaline lors d’un stress) et des réactions physiques  

     

    (transmissions nerveuses) comme retirer sa main d’une de plaque  

     

    chauffante chaude…Pour faire tout ce que fait notre cerveau celui-ci  

     

    a besoin d’énergie. Cette énergie lui est conférée par deux moyens,  

     

    le sucre circulant dans le sang et l’hydroélectricité. En effet, lorsque 

     

    le cerveau a besoin d’énergie en cas d’urgence il ne peut mobiliser 

     

    l’énergie stockée dans les réserves de graisse car cela demanderait  

     

    du temps à partir des décharges hormonales et un peu d’activité physique.  

     

    Alors il l’obtient soit à partir du sucre soit à partir de l’hydroélectricité  

     

    afin de répondre aux urgences! 

     

    Le cerveau composé à 85% d’eau est une vraie « centrale hydroélectrique ».  

     

    Et pour envoyer des informations via des micro-courants le long des  

     

    nerfs il a besoin d’énergie. Ce qui fait que les besoins fonctionnels en  

     

    hydroélectricité du cerveau sont prioritaire pour produire cette énergie. 

     

     

      • Mais alors pourquoi votre cerveau vous fait grossir?

     

     

    En fait, lorsque le cerveau a besoin d’un apport en énergie, vous  

     

    ressentez des sensations de faim et de soif qui sont générées  

     

    simultanément. 

     

    Malheureusement, vous avez perdu votre sensation de soif et vous  

     

    ne retenez que celle qui vous invite à vous nourrir vite. Alors, au lieu  

     

    d’hydrater votre organisme, vous mangez! 

     

    Le cerveau est la seule partie du corps qui fonctionne en permanence. 

     

    Il traite toutes les informations relatant l’état de la personnes et de  

     

    son environnement! 

     

    Pour traiter tout cela il a besoin de beaucoup d’énergie qu’il puise  

     

    dans le sang avec le sucre pour fabriquer les matières premières et  

     

    divers messages chimiques (neurotransmetteurs) élaborés dans les  

     

    cellules cérébrales et qui doivent être acheminées jusqu’aux terminaisons 

     

    nerveuses. 

     

    Le sucre, carburant du cerveau est apportée par le métabolisme  

     

    du foie lorsqu’il y a une déficience du sucre en circulation. Il s’attaque  

     

    aux graisses mais il peut aussi s’attaquer aux muscles lorsque ceux-ci  

     

    sont inactifs afin d’en fractionner les protéines pour être converties en  

     

    sucre. 

     

    Souvent en période de stress, de malbouffe, notre cerveau a besoin de  

     

    beaucoup de sucre car vous ne reconnaissez plus les signaux de soif. Alors  

     

    vous mangez en excès, ouverture du frigo en rentrant du travail,  

     

    grignotage permanent pour lutter contre le stress, … 

     

    Il faut savoir que sur ce que vous mangez ainsi, seulement 20%  

     

    sont utilisés pour votre cerveau, le reste le corps va le transformer  

     

    en graisse et vous faire grossir! 

     

     

      • Comment faire pour perdre du poids alors?

     

     

    On a vu que l’énergie hydroélectrique est très importante et que vos  

     

    sensations de soif ont été perdu au fil du temps. Ainsi, votre corps pour  

     

    soutenir l’activité du cerveau demande du sucre, alors vous mangez! 

     

    Pour retrouver votre sensation de soif, il est important de rééduquer  

     

    votre corps à une consommation d’eau normale et de qualité. 

     

    Cela permettra de rééquilibrer les besoins du cerveau entre eau et sucre. 

     

    Pour se faire, il est recommandé de boire un verre d’eau de 25cl, 20 à 30  

     

    minutes avant chaque repas, petit déjeuner compris. 

     

    Ainsi vous rééduquer votre corps à la véritable sensation de soif qui n’est  

     

    pas la bouche sèche car là il est déjà trop tard! 

     

    Les personnes que le Dr Batmanguelidj a suivi ont perdu leur excès  

     

    de poids par cette gestion de leur consommation en eau et ils l’ont associé  

     

    à des exercices physiques comme la marche qui a un effet important sur  

     

    la stimulation d’enzymes « nettoyeuses » des parois des vaisseaux sanguins. 

     

    Une étude en Suède a montré que les personnes qui marché plus d’une  

     

    heure par jour avait un effet bruleur de graisse qui durait dans le temps  

     

    pendant 12 heures. 

     

    - See more at: http://qualitedeleau.eu/cerveau-empeche-maigrir/#sthash.rryNUAPR.dpuf 

     


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  • BEAUTE INTERIEURE


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  •  

    Je connais des parents qui ont renoncés à la correction physique. Le dialogue est instauré. Ils expliquent toujours à leurs enfants pourquoi parfois ils disent "non". Et ça fonctionne!
    Un enfant éduqué de cette manière est habitué, et sait écouter.

    Lorsqu'un enfant devient "pénible". Il y a très peu d'explication :
    1 - il est fatigué
    2 - il s'ennuie
    3 - il veut attirer l'attention.
    4 - il est en souffrance (maladie ou détresse psychologique)

    Pour le 1er, il suffit de le mettre au lit.
    S'il est trop énervé, on le calme soit par une histoire, soit, il a besoin de dépenser encore un peu d'énergie... un peu de gymnastique?

    2 - Les enfants d'aujourd'hui ne savent plus jouer. Dès qu'ils s'ennuient, on les colle devant la télé, ou l'ordinateur. Et puis, les parents peuvent aussi jouer avec eux? Petites voitures, Poupées, etc... Le ménage peut attendre. le repas peut attendre. les amis peuvent attendre. Qui est important?

    3 - Quand on rentre du travail, tout le monde est fatigué. Mais passer un moment avec ses enfants n'est-il pas une détente? Les écouter est juste un geste "humain". Entendre leurs histoires, c'est aussi apprendre à les connaitre.

    4 - Pour la maladie, il y a des techniques que tout parent connaît (prise de T° etc.) Pour le reste, déjà savoir si un climat de confiance existe suffisamment entre le parent et l'enfant pour que ce dernier se confie. Combien d'enfants subissent des maltraitances hors de la maison, voir dans la maison, alors que les parents n'ont rien vu?

    Ouvrez les yeux sur vos enfants. Ils ont tellement d'amour inconditionnel pour vous. Ce qui est important n'est pas ce qu'on leur donne matériellement, mais l'attention et l'amour qu'on leur porte.

    "Si je suis ce que je possède, le jour où je perds tout, qui suis-je?

    Et puis je vais être un peu dure : si on fait des enfants, c'est pour s'en occuper....

     


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  • DE MERVEILLEUSES ROSES

     

    http://www.davidaustinroses.com/french/Advanced.asp


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  • L'EXPERIENCE ADOLESCENTE

    Michel CLAES

    CHAPITRE 1 : L'ADOLESCENCE DANS UNE PERSPECTIVE HISTORIQUE

    1) Les étapes de la vie et la recherche historique

    3 modalités temporelles dessinent le développement humain tout en marquant les contours de chacune des générations : l'âge chronologique, l'âge social et l'âge historique.

    - L'âge chronologique inscrit inéluctablement l'individu dans les différentes étapes qui jalonnent la croissance de la naissance à la vieillesse.
    - L'âge social relève du système des normes des contraintes et des comportements appropriés à un âge donné dans une société donnée.
    - L'âge historique réfère à la localisation des individus à l'intérieur des cohortes d'âge qui se succèdent au cours de l'histoire.

    2) L'adolescent, le temps historique et le changement social.

    Les historiens s'entendent pour convenir que l'adolescence, comme nous la connaissons aujourd'hui, est née avec la révolution industrielle.

    Suivant SHORTER 1977, la naissance de la famille moderne est le fruit de "l'esprit domestique" qui s'impose progressivement au cours du 19ème siècle, le maternage et l'amour consacré aux tout petits éveillant l'attachement aux enfants, qui bientôt fera éclore l'affection et la tendresse liant les époux.

    Parallèlement, la famille rompt avec les traditions séculaires dictées par deux impératifs contrôlés par l'ensemble de la communauté : assurer la lignée et faire fructifier les biens légués par héritage. La "famille moderne" se replie progressivement sur la vie privée pour se concentrer sur ses tâches éducatives : assurer la promotion sociale des enfants et garantir la persistance de son style de valeurs.

    En 1970, la rupture des liens de dépendance familiale se réalise plus tôt et avec plus de souplesse alors que l'abandon des études et l'accès à l'emploi se situent bien plus tard. C'est que les règles de ce passage échappent désormais à la famille car elles sont dictées par des impératifs sociaux. Les exigences de scolarité imposées par la certification professionnelle et les aléas du marché de l'emploi. Aujourd'hui, le passage de l'adolescent à l'état adulte est essentiellement régi par un programme social qui se dérobe à la famille. Cette prolongation de l'état pré marital qui échappe au contrôle de la famille explique sans doute la tolérance croissante des parents devant les jeunes couples qui quittent la famille pour cohabiter sans être mariés alors qu'il n'y a guère de temps de telles situations engendraient des drames familiaux.

    3) L'évolution des institutions de la jeunesse

    l'évolution secondaire, l'évolution des filles, l'évolution secondaire contemporaine :

    Elle constitue un lieu spécifique d'apprentissage de la socialisation qui n'est assuré ni par la famille ni par le groupe des pairs. Elle fait peur à la famille car leurs enfants leur échappent et ils commencent à vivre dans un lieu de circulation de drogue, d'apprentissage du vandalisme ou de politisation des jeunes.

    Les organismes et les mouvements de jeunesse. La scolarisation massive des jeunes a entraîné la multiplication des vacances, des congés et des temps libres.

    4) L'histoire de l'étude de l'adolescence aux USA

    Stanley HALL : père de la psychologie génétique contemporaine (début 20ème siècle) De 1940 à 1970 : de la ségrégation à la culture adolescente

    Des films tels : "la fureur de vivre" stimulent ou entretiennent la peur de la société face à une jeunesse qui échappe au contrôle des parents et des professeurs. En sciences humaines, une idée prédomine : le groupe de pairs a progressivement ravi le pouvoir et l'influence que détenaient les parents au point de devenir le principal groupe de référence des modèles de conduite.

    Et aujourd'hui Anna FREUD, KATZ, ELDER, WEINER ...

    5) L'histoire de l'étude de l'adolescence en Europe

    Pierre MENDOUSSE : "L'âme de l'adolescent" 1910 Maurice DEBESSE "Comment étudier les adolescents" 1936 La psychologie de l'adolescence contemporaine : Bianca ZAZZO "La psychologie différentielle de d'adolescence" 1966

     

    CHAPITRE 2 : L'ADOLESCENT DANS UNE PERSPECTIVE ANTHROPOLOGIQUE

    1) L'apport de l'anthropologie culturelle

    2) Les rites d'initiation

    les fonctions psychologiques des rites d'initiation chez les garçons la maîtrise des émotions disruptives à l'adolescence l'attribution de l'identité sexuelle la résolution des désirs bisexuels

    B. Les fonctions sociales des rites d'initiation
    C. Les rites d'initiation chez les filles (ex : l'excision)

    3) Les rites d'initiation et la signification de l'adolescence dans notre culture

    Dans notre société, le passage à l'état adulte n'est pas institutionnalisé et le programme qui régit la transition entre l'adolescence et l'âge adulte est plus flou, plus ouvert mais singulièrement plus complexe, puisqu'il est dicté par des règles de formation et de spécialisation professionnelle. En regard de l'impressionnant dispositif mis en place par la société primitive pour garantir l'agrégation des générations, la société industrielle a instauré un système où les générations sont séparées et cloisonnées dans la vie active, la vie sociale et les loisirs. Cette société qui à la différence de la société primitive valorise la performance et la production a instauré un mode de division du travail qui marginalise les adolescents qui ne sont pas encore productifs et les vieillards qui ne le sont plus.

     

    CHAPITRE 3 : L'ADOLESCENCE DANS LE CYCLE DE LA VIE : DEFINITION, DUREE ET PROBLEMATIQUE

     

    La durée de l'adolescence dans le cycle de la vie 

    Puberté : point de départ... par contre : point de clôture ?

    La durée de l'adolescence : perspectives psychologiques : problème du point de clôture La fin de l'adolescence : perspectives psychanalytiques

    Pour Peter BLOS (1979), il y a 4 critères psychologiques :

      le second processus d'individuation de l'adolescence permet au jeune enfant de bâtir une forme primitive de la représentation de soi et de tracer une première frontière entre les réalités internes et le monde extérieur, mécanismes qui seraient réactivés lors de la poussée pubertaire l'engagement du moi dans la continuité temporelle assumer le traumatisme résiduel (cicatrices et illusion nostalgique de l'enfance perdue à jamais) l'identité sexuelle

    L'adolescence et la jeunesse : perspectives sociologiques

    3 étapes dans la vie : l'enfance, l'adolescence l'âge adulte.

    2) L'adolescence comme période de développement

    Les modifications de l'adolescence marquent donc successivement 4 sphères de développement : le corps, la pensée, la vie sociale et la représentation de soi.

    Les zones de développement et les principales tâches développementales à l'adolescence.

    le développement pubertaire le développement cognitif les modifications de la socialisation la construction de l'identité

    Développement pubertaire : 11 à 13 1/2 env. Le corps
    Développement cognitif : 12 à 16 env. La pensée
    Les modifications de la socialisation : 13 à 18 env. la vie sociale
    La construction de l'identité : 14 à 21 env. Le moi

    3) La crise adolescente

    Le concept de crise adolescente possède aujourd'hui au moins deux acceptations principales dans la littérature psychologique : d'un côté, l'accent est mis sur l'idée de rupture, de changement brusque et subit dans le développement, entraînant des modifications sensibles dans les comportements, les modes de pensée et les représentations; de l'autre c'est la notion de perturbation dans le fonctionnement psychologique qui prédomine, entraînant des maladies, des souffrances, des inhibitions, des angoisses bref, une série de difficultés apparentées aux troubles névrotiques occasionnant des incapacités dans la vie quotidienne.

    la psychanalyse et la crise juvénile

    La pensée d'Anna FREUD, systématisée dans un article publié en 1969 constitue un modèle de l'adolescence conçu comme une période normale de perturbation psychologique. Pour la psychanalyse, l'effervescence pubertaire entraîne une inévitable réactivation des conflits œdipiens.

    les recherche empiriques sur la crise adolescente

    Si l'adolescence confronte particulièrement les individus à des préoccupations spécifiques, l'expérience d'une crise dans le développement est exceptionnelle.

    les recherches épidémiologiques sur la psychopathologie adolescente

    L'usage abusif du concept de crise "juvénile transitoire" présente un autre danger qui n'est nullement théorique cette fois, puisqu'il risque de masquer la présence de difficultés réelles permanentes et d'appuyer la formation de pronostics illusoires. Plusieurs différences reliées à l'âge et au sexe des patients ressortent des données. On peut constater que parmi les "désordres de la personnalité" les catégories passives - agressive et sociopathe sont beaucoup plus souvent attribuées aux hommes qu'aux femmes alors que le diagnostic de dépression est beaucoup plus souvent formulé dans le cas des femmes et ceci indépendamment de l'âge des patients.

    conclusion : la crise adolescente un concept sans fondements

    1 cas sur 6 en France selon CHILAND

     

    CHAPITRE 4 : LA PUBERTE ET LE DEVELOPPEMENT DE LA SEXUALITE A L'ADOLESCENCE

    1) les transformations physiques de la puberté

    l'endocrinologie pubertaire les modifications de la morphologie les développements du système de reproduction et des caractéristiques sexuelles la tendance séculaire

    On a pu observer depuis un siècle une accélération de la croissance chez les enfants et les adolescents ainsi que l'éclosion de plus en plus précoce de la puberté. Ce phénomène appelé tendance séculaire, s'étend à l'ensemble des caractéristiques morphologiques : le poids, la taille, la pointure du pied...

    2) les implications psychologiques de la croissance pubertaire

    l'image corporelle la maturité sexuelle précoce ou tardive la conformité sexuelle subjective

    3) Les comportements et les attitudes sexuels des adolescents

    les attitudes sexuelles

    Celles des adolescents ont subi une évolution constante au cours de ces 25 dernières années et affichent une accélération au cours de ces dernières années. Cette évolution est parallèle à celle qu'on observe dans les sociétés occidentales et se traduit par une permissivité croissante face à des questions comme l'importance de la virginité avant le mariage, la tolérance des relations sexuelles pré maritales et l'homosexualité.

    les comportements sexuels des adolescents considération méthodologique

    La constitution d'un échantillon aléatoire représentatif de la population visée, le choix de l'instrument d'investigation et le degré de crédibilité des réponses.

    les principales enquêtent sur les comportements sexuels des ados

    KINSEY (1948 et 1953) CREPAUT & GEMME (1975)

    la masturbation les comportements hétérosexuels

    De façon générale, les adolescents de la classe ouvrière vivent des expériences sexuelles plus précoces et révèlent une fréquence plus élevée de comportement hétérosexuel. Les différences entre les classes sociales s'estompent cependant à la fin de l'adolescence.

    L'homosexualité

    Elle est l'autre thème majeur de la sexualité adolescente. Le désinvestissement des objets d'amour parentaux : la recherche de nouveaux objets qui passe souvent par une phase d'homosexualité permettant une résolution des conflits bi sexuels et l'entrée dans l'adolescence proprement dite.

    4) La signification de la sexualité à l'adolescence

    Il apparaît d'abord de l'engagement dans l'activité sexuelle émerge pour la première fois avec évidence lors de l'éclosion pubertaire. Comme l'ont raconté maints romanciers, les premières exaltations amoureuses et les premières peines de cœur sont le lot de l'adolescent.

    Deux lignes de réflexion : l'expérience sexuelle se construit progressivement au cours de l'adolescence, cette expérience se bâtit sous l'influence des normes sociales changeantes. Les travaux rapportés démontrent que les attitudes et les comportements sexuels des adolescents ont évolué au cours de la dernière décade et ceci particulièrement dans le cas des filles dont les activités auto érotiques et hétérosexuelles ont enregistré une hausse sensible.

    Beaucoup de ces conduites sont disjonctives, les premiers comportements amoureux sont des gestes virtuels plutôt que des activités électives témoignant d'une réelle recherche de plaisir érotique. C'est que l'affirmation de l'identité de genre s'impose lors de la construction de l'identité adolescente et l'activité hétérosexuelle est le comportement qui affiche la signification du genre, pour soi et pour autrui ;

    Le comportement sexuel des adolescents est à la recherche de sa signification. Avec l'éclosion de la puberté, l'adolescent commence à expérimenter des gestes, à éprouver des stratégies qui constituent le lieu de rencontre de la vie fantasmatique et de l'expression de l'érotisme dans un comportement interpersonnel. Le développement sexuel est un processus continu et dynamique, la capacité d'exprimer les significations érotiques au sein d'un comportement social est apprise principalement au cours de l'adolescence et au début de l'âge adulte.

     

    CHAPITRE 5 : LE DEVELOPPEMENT COGNITIF : L'ACCES A LA PENSEE FORMELLE, LES CAPACITES INTELLECTUELLES, LE JUGEMENT MORAL ET LES IDEOLOGIES

    1)le développement de la pensée formelle à l'adolescence

    Selon PIAGET, l'intelligence constitue une forme particulière d'adaptation de l'organisme, les interactions que l'individu entretient avec son environnement sont dictées par une recherche d'équilibre entre les données du monde extérieur et les formes qu'adopte l'intelligence pour l'appréhender et le comprendre. Au cours du développement, la pensée s'organise progressivement en système ou structure de plus en plus complexes et l'étude génétique de l'intelligence se donne pour tâche de cerner les divers stades qui caractérisent cette recherche constante d'équilibre.

    4 stades ont été identifiés dans le développement cognitif :

      le stade sensori-moteur (0à2ans) le stade intuitif ou préopératoire (2à7/8 ans) le stade opératoire concret (7/8 à 11/12 ans) le stade opératoire formel (11/12 à 14/15 ans)

    L'accès à la pensée hypothético-déductive La structure combinatoire La maîtrise de la réversibilité : le groupe INRC

    Maîtrise de 4 opérations logiques reliées entres elles : l'identité, la négation, la réciprocité et la corrélativité.

    Le problème de la généralisation de la pensée formelle à l'adolescence

    Généralisation du stade opératoire formel à l'adolescence selon PIAGET : point de controverse.

    En 1972, PIAGET estime que tout individu normal peut accéder au stade des structures formelles à la condition que son environnement social et l'expérience acquise assurent l'alimentation cognitive et la stimulation intellectuelle nécessaires à une telle construction.

    L'accès à la pensée formelle : l'effet de l'expérience scolaire Le rôle du sexe sur le développement cognitif à l'adolescence

    Si on n'observe pas de différence dans les performances cognitives de filles et des garçons au cours du stade de la pensée concrète, les écarts se creusent en faveur des garçons lors du passage à la pensée formelle.

    La pensée formelle et la problématique de l'adolescence

    2) L'évaluation de l'intelligence à l'adolescence

    la stabilité du Q.I. : rapport entre l'âge mental, mesuré par des épreuves spécifiques à un âge donné et l'âge chronologique. Origine sociale et développement intellectuel

    Problème : certains adolescents ont développé des habilités qui ne sont jamais mesurées par les tests.

    3) Le développement du jugement moral à l'adolescence : KOHLBERG

    Niveau 1 : prénatal

    Stade 1 : moralité hétéronome
    Stade2 : individualisme et échange instrumental

    Niveau 2 : Moralité de conformité conventionnelle

    Stade 3 : conformité aux attentes mutuelles, relations interpersonnelles
    Stade 4 : système social et conscience

    Niveau 3 : Niveau des principes moraux autonomes

    Stade 5 : contrat social et droits individuels
    Stade 6 : principes éthiques universels

    4) l'accès aux idéologies politiques

    La recherche sur l'univers des adolescents se heurte à l'hostilité des parents et de l'école. L'investigation dans ce domaine soulève les mêmes réserves que les enquêtes sur la sexualité et pour des raisons identiques, car elle atteint le système de valeurs intimes des parents qui désirent protéger leurs enfants des influences néfastes du discours extérieur.

    les agents de socialisation politique à l'adolescence.

    Les sondages démontrent combien les parents sont attachés à la neutralité de l'école sur le plan politique et régulièrement souvent en période de crise politique, on accuse les éducateurs de briser cette règle d'or et de politiser la jeunesse dans la classe.

    l'évolution de la pensée politique à l'adolescence

    L'âge entraîne enfin une différenciation des attitudes politiques et une affirmation de plus en plus prononcée en faveur des préférences idéologiques envers la gauche ou la droite. Avec l'âge, les univers politiques des adolescents tendent à devenir de plus en plus riches et contrastés.

     

    CHAPITRE 6 : LE DEVELOPPEMENT DE LA SOCIALISATION : LES RELATIONS FAMILIALES, LES ROLES SEXUELS ET LES AMITIES.

    1) Les relations familiales

    l'émancipation de la tutelle parentale.

    Le passage de la dépendance infantile à l'état adulte socialement autonome dépend à la fois des aménagements familiaux initiés à la puberté et des facteurs sociaux qui régissent de plus en plus l'accès au statut adulte. Mais influence de ces deux facteurs, car si la société impose des délais inévitables à la démarche d'émancipation, l'individu qui n'a pu rompre ses liens de dépendance infantile à l'égard des parents sera nécessairement limité dans sa quête de reconnaissance sociale

    L'accès à l'autonomie comportementale

    DOUVAN et ADELON définissent l'autonomie comportementale en terme de ce qu'un adolescent peut faire de son propre chef à partir des décisions que les adolescents peuvent prendre dans l'organisation de leur vie quotidienne, sans en référer à l'autorité parentale.
    Le plus souvent les parents associent l'adolescent à la présence de problèmes ; alcoolisme, sexe, drogue ou délinquance. L'attitude favorable augmente avec le niveau soicio économique.

    L'accès à l'autonomie affective

    Anna FREUD (68) et GREEN (77) comparent le désinvestissement des objets d'amour intériorisés à l'adolescence à une expérience de deuil, entraînant des sentiments de dépression, de détresse et de culpabilité.

    La représentation des images parentales par les adolescents.

    ZAZZO : mère = bonne image, père = caractéristique plus adulte

    Les modèles parentaux et le développement de la socialisation

    Ignorant - autocratique - autoritaire - démocrate - égalitaire - permissif - laissez faire

    La représentation de l'adolescence par les adultes

    Comme si la proximité avec la jeunesse s'opérait au prix d'une mise à distance des adultes de sa propre génération

    Conclusion :

    La présence de conflits majeurs entre parents et adolescents n'est pas spécifiquement rattachée à l'expérience adolescente, lorsqu'ils surgissent, les conflits s'inscrivent le plus souvent dans une histoire d'enfance perturbée, marquée soit par des carences affectives soit par la sur protection parentale.

    La recherche de l'émancipation des adolescents s'inscrit dans une perspective historique qui a favorisé la dépendance accrue et prolongée des adolescents sous le contrôle parental. La prise d'autonomie des adolescents constitue sans doute plus un problème pour les adultes que pour les adolescents eux-mêmes.

    En fait, l'investigation de la prise d'indépendance des adolescents nous renseigne surtout sur la famille et sa maturité affective. Le contenu et l'intensité des conflits renvoient aux parents, à leurs modèles éducatifs et aux attentes qu'ils ont développé vis à vis de leurs enfants.

    On assisterait aujourd'hui à un déclin de l'autoritarisme paternel dans la représentation adolescente. L'image d'un père autoritaire, source de rupture affective à l'adolescence semble s'estomper au profit d'un rôle qui se confond plus avec celui de la mère et qui privilégie la proximité la compréhension et l'affection.

    Les idées de conflit ou de fossé des générations sont sans fondement. La majorité des adolescents épousent les valeurs conventionnelles de leur communauté familiale, la conformité aux valeurs parentales l'emportent largement sur les aspects de confrontation et la solidarité entre la génération des parents et des adolescents prédomine le plus souvent.

    Il apparaît enfin que le processus d'émancipation de la tutelle parentale s'opère de façon très contrastée et très stéréotypée dans le cas des garçons et des filles. Les rôles sexuels ont une incidence majeure sur la socialisation à l'adolescence.

     

    2) les rôles sexuels à l'adolescence

    l'identité de genre :

    = dimension corporelle de la représentation de soi et de son sexe. Acceptation problématique chez l'adolescent : l'adhésion à son propre sexe souffre plus souvent d'ambiguïté chez les garçons et cela s'accompagne d'un taux supérieur d'homosexualité masculine ainsi que de projets transsexuels. BETTELHEIM estime que les menstruations offrent un signe précis de l'accès à la féminité alors que les garçons ne détiennent pas un indicateur aussi clair dissipant toute ambiguïté sur l'identité de genre.

    Les rôles sexuels

    La notion de rôle sexuel fait appel à la représentation de soi comme être masculin ou féminin, mais cette fois en terme de comportements et d'attitudes s'exprimant dans des situations sociales ;

    L'identité sexuelle

    La notion d'identité sexuelle devrait être réservée selon DOUVAN (1979) aux aspects de la représentation de soi qui relèvent explicitement des réalités sexuelles. Par contre, il arrive très souvent que tel homme reconnaisse une émotivité sans remettre en question sa masculinité, telle femme s'engage dans la compétition sans douter de sa féminité.

    3) le groupe de pairs

    Celui du même âge assume un rôle central dans les procédures de socialisation des adolescents : mouvements d'émancipation de l'influence familiale.

    Le groupe de pairs et les comportements asociaux

    COLEMAN (1986) démontre qu'un très grand nombre d'adolescents (82%) qui consomment régulièrement de l'alcool ont développé ces comportements en famille, continuant ainsi les habitudes familiales. Les gros buveurs se caractérisent par de mauvaises relations familiales et des attitudes hostiles face à l'autorité.

    Si le groupe de pairs influence l'acquisition de certains comportements jugés asociaux, cette influence s'exerce au sein d'un réseau complexe de facteurs sociaux et personnels. Mais il est certains que le type de relation que l'adolescent entretient avec sa famille est important et que la présence de relations familiales problématiques rend l'adolescent plus vulnérable à l'influence des pairs.

    L'évolution des groupes et des amitiés en fonction de l'âge et du sexe.

    L'influence du groupe des pairs sur la socialisation ne commence pas à l'adolescence, elle s'exerce dès le début de la vie sociale de l'enfant et assume des fonctions identiques, développer des habiletés afin de pouvoir interagir adéquatement avec les compagnons, partager des préoccupations, des intérêts et des sentiments communs.

    L'évolution de la structure du groupe des pairs

    "Sous la pression" des exigences dictées par l'engagement dans les relations hétérosexuelles. L'origine sociale et économique est très déterminante sur la composition des groupes adolescents qui se révèlent très peu perméables sur ce plan. Les groupes naturels d'adolescents sont extrêmement homogènes et très étanches sur le plan socio économique.

    La référence aux pairs ou aux parents : distance ou proximité des générations ?

    COLEMAN (1961) notion de société adolescente et conclut à l'existence d'une culture adolescente.

    Conclusion : les fonctions du groupe des pairs

    Le groupe des pairs du même âge assume un rôle prépondérant dans les procédures de socialisation des adolescents car les interactions avec les partenaires du même sexe et du sexe différent offrent un prototype des relations qu'adultes ils réaliseront sur le plan social, professionnel et sexuel. Le groupe assume une fonction centrale auprès d'individus vivants une problématique commune sur le plan de l'émancipation de l'autorité parental, de la recherche d'un statut et de l'identification sexuelle. Les relations parentales sont souvent chargées d'émotions conflictuelles au point qu'il devient malaisé pour l'adolescent de partager avec ses parents la réalité de ses expériences, de ses émotions. Le groupe des pairs offre des occasions multiples de développer des relations nouvelles avec soi et autrui en aidant l'individu à acquérir une représentation de soi, un sens de sa valeur en lui offrant l'occasion de prendre des risques et de se conforter à des réalités compétitives.

     

    CHAPITRE 7 : LA GENESE DE L'IDENTITE A L'ADOLESCENCE.

    Erik ERIKSON et la théorie de l'identité de l'adolescent. le concept d'identité.

    plusieurs idées majeures : notion de permanence et de continuité, maintenant la constance des objets et des sujets, en dépit des fluctuations du temps et des modifications plus ou moins importantes qu'ils peuvent subir. L'identité fait aussi appel à l'idée d'unité, de cohésion, permettant de circonscrire les choses en les délimitant les unes par rapport aux autres. Enfin, l'identité permet d'établir un rapport entre les choses, en réunissant "celles qui vont ensemble en regroupant les similitudes et les dissemblances"

    Etre, reconnaître constituent solidairement le sol de l'activité de l'identité.

    La conception du moi chez ERIKSON

    Le moi assure la cohérence des comportements, maintient l'unité interne assure la médiation entre les événements extérieurs et intérieurs et garantit la solidarité avec les idéaux sociaux et les aspirations du groupe. Il est le gardien de l'indivisibilité et de l'identité.

    L'origine et le développement du concept d'identité. Erik ERIKSON Les travaux cliniques auprès de militaires Les recherches anthropologiques des indiens Le modèle du développement et la genèse de l'identité L'anatomie du concept d'identité à l'adolescence Diffusion et confusion d'identité La genèse de l'identité du moi Les limites de la vision d'ERIKSON L'évaluation de l'identité à l'adolescence : les travaux de MARCIA La définition de l'identité

    MARCIA définit l'identité comme la structure interne et dynamique des pulsions, des habiletés, des croyances et des identifications antérieures.

    Méthodologie : 4 statuts d'identité l'identité réalisée le moratoire la diffusion (absence d'implication) la forclusion Validation de la technique d'évaluation des statuts d'identité

    Les sujets en forclusion se déclarent plus farouchement opposés à toute expérience de drogue, alors que les adolescents classés en identité réalisée ou en moratoire expriment plus librement leur adhésion aux valeurs de la culture adolescente, les sujets en moratoire expriment plus d'insatisfaction sur leur vie scolaire, alors que les sujets en forclusion se déclarent plus satisfaits.

    La mesure de l'identité auprès des filles

    La femme est la gardienne de la tradition familiale. Il y a donc un problème lorsqu'elles contestent les valeurs familiales : conflit intra psychique

    Le développement de la structure de l'identité à l'adolescence le moi et autrui dans l'identité adolescente Méthodologie Résultats : différence entre l'image propre et celle perçue par l'auteur La différenciation de la structure de l'identité

    TOME (90) ="référence identificatoires" des adolescents recoure à la technique de la question qui suis-je ?

    Le moi idéal de l'adolescent
    Il apparaît que le moi idéal des garçons est plus orienté vers l'action, leurs modèles sont souvent préoccupés par le succès et la réussite, ils sont plus âgés et plus mûrs que les modèles des femmes qui conservent des caractéristiques plus juvéniles et s'orientent plus souvent vers les relations sociales. Conclusion : les problèmes de la mesure de l'identité à l'adolescence : problème au niveau des enquêtes et des techniques

    CONCLUSIONS

    L'octroi du statut d'adulte n'est pas institutionnalisé dans notre culture et l'accès à l'âge adulte apparaît comme la conjonction de phénomènes de maturation psychologiques, l'accès à l'intimité sexuelle, l'affirmation de l'identité psychosociale et d'événements sociaux : quitter le foyer, accéder au marché du travail, établir un habitat indépendant.

    L'apparition de l'adolescence coïncide avec la révolution industrielle, elle est le fruit de facteurs économiques et culturels : le déclin de l'apprentissage des métiers, l'extension de la scolarité et le développement du sentiment domestique entraînant le repli au sein du foyer conçu comme le lieu privilégié de l'affection et des liens d'attachements

    Modification de l'adolescence au cours de ces 20 dernières années : vie sexuelle des adolescents et relation parentale : déplacement de l'autorité au profit de qualités expressives comme la proximité, la compréhension, l'affection. Sans doute, cette évolution est elle parallèle au changement social puisqu'on observe dans l'ensemble de la société occidentale, un libéralisme sexuel croissant et le déclin de l'autoritarisme. Les changements de la mentalité adolescente reflètent de l'évolution de la société.

    Du côté des organismes de jeunesse, il apparaît que la scolarisation massive des adolescents au sein de vastes écoles secondaires renforce l'expérience de ségrégation et le libre jeu de la culture adolescente. Parallèlement, les mouvements de jeunesse qui avaient pour mission de prolonger le contrôle familial et de protéger les adolescents des influences extérieures ont perdu l'attrait qu'ils exerçaient naguère auprès des ados.

    Cette perte de pouvoir des parents sur les ados est le fruit d'un long changement social qui dépasse les parent et les ados et n'est nullement le résultat d'une confrontation ou d'une rupture. En effet, une évidence se dégage des données de recherche sur les relations parentales à l'adolescence : on ne retrace pas le tableau d'adolescents rebelles engagés dans une lutte ouverte pour accéder à leur indépendance, ni celui de la famille déchirée par les dissensions autour des conflits avec les adolescents. La présence éventuelle de conflits aigus s'inscrit le plus souvent dans l'histoire d'enfance perturbée. La majorité des adolescents déclarent bien s'entendre avec les parents, éprouver du plaisir en leur compagnie, la plus part d'entre eux revendique des relations parentales caractérisées par la proximité et l'affection.

    Par contre, présence chez une proportion importante d'adultes d'attitudes négatives voire hostile envers les ados. Ils sont peu enclins à partager leurs privilèges avec la génération montante et intolérante face à l'adolescent qui s'insère dans le changement social et culturel. Dans les sociétés primitives : rites de passage, par contre la société industrielle a instauré un système de ségrégation des générations qui s'accroît par l'augmentation des exigences de formation scolaire et de certification professionnelle et le confinement des ados dans de vastes ensembles scolaires et des lieux de loisirs spécifiques.

    L'adolescence tout entière apparaît comme une période du cycle de la vie particulièrement marquée par le concept du développement puisque tous les secteurs de la vie biologique, cognitive et sociale vont subir des modifications majeures entraînant chaque fois des exigences d'adaptation et de transaction qui vont se succéder tout au long de cette période : les transformations pubertaires qui inaugurent l'adolescence entraînent la nécessité de vivre dans un corps sexué et l'accès à la sexualité génitale imposent l'apprentissage de l'intimité sexuelle, les modifications des structures cognitives favorisant l'accès à la pensée formelle, au niveau supérieur de jugement moral et aux idéologies politiques, l'évolution de la vie sociale qui occupe toute la période médiane de l'adolescence nécessite la rupture progressive des liens d'attachements parentaux dans des relations égalitaires avec les pairs ; enfin l'affirmation de l'identité qui clôture l'adolescence impose des choix fondamentaux qui définissent l'individu pour soi et autrui et l'engagent désormais dans la vie adulte.

    Les diverses zones d'adaptation qui se succèdent à l'adolescence impliquent des préoccupations et des inquiétudes spécifiques sans entraîner toute fois une rupture ou un état de crise. L'expérience d'une crise n'est pas plus fréquente à l'adolescence qu'à n'importe quelle période de la vie.

    Pourquoi cette idée de crise adolescente s'est elle imposée avec une telle persistance ? Deux raisons :
    1 - la spécificité et l'importance de l'adolescence dans le cours de la vie se sont imposées depuis longtemps. L'émergence de la puberté et l'éclosion de la sexualité adolescente.
    2 - L'expression du désir et la découverte du pouvoir érotique du corps, tout cela a été conçu comme des modifications qui clôturent l'enfance et annoncent l'adulte à venir. D'ailleurs, l'idée de la mort de l'enfance et de la naissance de l'homme nouveau inspire universellement les rites pubertaires dans les sociétés primitives.

    Mais l'usage du terme de crise adolescente assume une fonction sociale plus subtile. Il permet de faire passer des mouvements de revendication sociale où la jeunesse occupe le premier plan compte tenu de l'importance des enjeux historiques, pour elle, pour un banal conflit de génération qui s'estompera avec l'âge puisqu'il faut bien que jeunesse se passe.

    Il apparaît une nouvelle fois que la société adolescente reproduit les normes et les modèles que la société des adultes met à sa disposition. Car les diverses tâches de l'adolescent, affirmer l'identité sexuelle ou accéder à l'autonomie sociale, se construisent à partir de réponses offertes par la société des adultes et des programmes sociaux qui définissent le passage au statut d'adulte.

    A cet égard, notre société a mis en place un système de ségrégation et de confinement des jeunes qui les exclut de la scène sociale, se privant ainsi de la fraîcheur que l'expérience adolescente peut apporter aux tourments qui hantent notre société.


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  • LA CAUSE DES ENFANTS - FRANCOISE DOLTO

    La cause des enfantsSur le chemin de l’école, les petits villageois gardaient une certaine part d’initiative, ils faisaient des rencontres, inventaient des niches et des jeux. Maintenant, le ramassage scolaire les prive de tout contact avec la nature et la vie des adultes. Le trajet se réduit d’une navette de porte à porte. Plus de détours, de rencontres en chemin. L’enfant-paquet n’a plus le loisir d’observer, de muser. 

    - Des instituteurs, lors d’un colloque récent sur les échecs scolaires, ont constaté qu’ils réussissaient mieux à capter l’attention de leurs élèves en milieu rural qu’en milieu urbain. Ils ont remarqué que c’est encore dans les villages où il n’y a pas de ramassage scolaire organisé que le degré de concentration en classe est le meilleur. Le trajet à pied vers l’école permet aux enfants de voir le monde qui existe : c’est un monde de froid, de chaud, de vent, de neige, de pluie : il y a le sol qu’on sent, il est très dur, ou boueux, ou sec, sans compter les oiseaux, les bruits de la nature, les ruisseaux, les animaux, etc.  En campagne, les enfants, quand ils arrivent en classe, sont fatigués physiquement, mais ils restent disponibles intellectuellement et veulent progresser socialement, et pour ce faire, travailleront plus. 
    - C’est d’ailleurs la même chose pour les enfants qui «font» leur année scolaire pendant le mois de classe de neige. Les professeurs obtiennent d’excellents résultats en général. Les élèves font une expérience de leurs corps à l’extérieur, ils ont un espace où ils se sentent responsables d’eux-mêmes, et de ce fait, quand ils rentrent en classe, leur esprit est très attentif par ce que tout leur besoin de motricité a été employé.

    Rentré à la maison, l’élève externe est collé devant le poste de télévision. Au moins, pendant qu’il est hypnotisé par l’image, il ne dérange pas. Le petit écran est une fenêtre ouverte sur l’ailleurs, sur le monde extérieur à l’espace clos où on le tient claquemuré. Cette bouche qui vomit une bouillie d’images et d’informations peut impunément choquer l’enfant à qui on n’a plus le temps d’expliquer les choses. Il est soumis à un bombardement quantitatif, il ne sélectionne pas et les parents n’ont pas le temps de le faire avec lui.

     
    Nous voulons donc que nos enfants aient la sécurité. Soit. Mais la sécurité pour quoi faire ?… Si le prix de la sécurité, c’est de n’avoir plus d’imagination, plus de créativité, je crois que la sécurité est un besoin primordial, mais il n’en faut pas trop. Trop de sécurité étête le désir et le risque qui est nécessaire pour se sentir à chaque instant « vivant », « mis en question ».  
    A notre époque, au lieu d’initier l’enfant à la sécurité par une parole claire sur la manipulation de tous les objets, on le met à l'abri en le parquant. 
    En fait, l’enfant, bien plus jeune qu’on ne croit, est tout aussi capable qu’eux… Mais à condition qu’ils le mettent en confiance, lui enseignent la technologie de leur savoir-faire, et fassent comprendre et intégrer la réalité des choses auxquelles eux-mêmes, en vérité, sont confrontés, enseignant le pourquoi des risques et des dangers. L’adulte qui aura expliqué auparavant que le danger serait le même pour lui que pour l’enfant s’il s’y prenait de la même façon dont l’enfant s’y est pris ne l’humilie pas et ne le culpabilise pas.
    C’est cela, éduquer un enfant : c’est l’informer par anticipation de ce que son expérience va lui prouver. Et de cette façon, il sait qu’il ne doit pas faire tel geste, non pas qu’on le lui ait défendu, mais parce que c’est imprudent, par la nature des choses, par les lois universelles, et aussi par son manque d’expérience.

     On punit, on gronde, on frappe parfois au moment où la conversation serait d’une valeur inégalable. La prochaine fois qu’il se mettra dans cette situation, il aura de nouveau la même difficulté à éviter l’incident, puisque le risque n’a pas été intellectualisé par lui et qu’il n’est pas considéré comme étant capable d’assurer sa sécurité.

     L’enfant doit découvrir lui-même qu’il sera moins exposé s’il s’associe à plusieurs camarades ; s’il se fait des amis. L’intérêt vital de l’être humain est de développer l’entraide, la relation sociale. 
    Si quand l’enfant a risqué quelque chose, on en parle avec lui sans le gronder, il est immunisé pour la prochaine fois.  Si on engage un enfant dans un tournage, une séance de photos, une série de tests, il est probable que le trouble sera sensiblement compensé par une explication circonstanciée : le prévenir qu’on va l’observer pendant qu’il travaille, joue et mange, mais aussi lui dire à qui, à quoi sert cette expérience.

     Dans un monde de surplus, de pléthore de biens matériels mal répartis, le seul bien unique, c’est justement l’amour entre les êtres.

     La jeunesse dérange parce qu’elle porte à remettre en question un certain nombre de valeurs reçues et le système. Mais en plus, c’est très épuisant d’être à son écoute. C’est peut-être la clé du véritable et seul changement, et que personne ne veut. Ce système, qui réduit l’éducation à la transmission du savoir, est remis en question, devant la proportion des échecs scolaires. Le phénomène « masse », augmentation de la population scolaire, n’explique pas à lui seul, l’inadéquation du système, le désintérêt des élèves : l’école en France dans le monde actuel ne prépare pas à la vie d’adulte.

    Le sort qui est réservé aux enfants dépend de l’attitude des adultes. La cause des enfants ne sera pas sérieusement défendue tant que ne sera pas diagnostiquer le refus inconscient qui entraîne toute société à ne pas vouloir traiter l’enfant comme une personne, dès sa naissance, vis-à-vis de qui chacun se comporte comme il aimerait qu’autrui le fasse à son égard.

    Chaque fois qu’on veut bien considérer sa créativité, on attend de lui quelque production artistique ou scientifique, s’il cesse d’être traité en innocent futile, il est le nain intelligent, le petit adulte, l’enfant prodige. Sa créativité n‘est reconnue que si elle profite au monde des adultes. Les 10 ou 12 premières années de la vie correspondent au plein épanouissement de la spontanéité. L’enfant est capable d’une invention très diverse, d’un jaillissement perpétuel dans sa vie quotidienne, dans son langage. 

    A quoi sert l’enfance si elle est autre chose qu’un passage délicat et nécessaire, si elle n’est pas seulement un temps d’initiation et d’apprentissage ?  Pourquoi est-ce que cela paraît subversif de dire que les parents n’ont aucun droit sur leurs enfants ? A leur égard, ils n’ont que des devoirs, alors que leurs enfants n’ont vis-à-vis d’eux que des droits, jusqu’à leur majorité. 
    Pourquoi est-ce que cela paraît subversif de dire que tout adulte doit accueillir tout être humain dès sa naissance comme il aimerait lui-même être accueilli ?   L’enfant a l’intelligence de la vérité, en tout cas de la sincérité des échanges affectifs. Si un adulte agresse physiquement un enfant, c’est qu’il est sans parole à son égard ; il ne le considère pas comme humain. 
    L’homme à sa naissance est déjà lui-même, entièrement, mais sous une forme où tout est en advenir. Les choses se réaliseront petit à petit, s’exprimeront plus tard, selon ses rencontres formatrices.   Mais tout est là, et il mérite d’être respecté au même titre que s’il avait 50 ans d’expérience, d’autant plus que les années peuvent dégrader et abîmer les richesses d’origine.  
    Les adultes refoulent en eux l’enfant, alors qu’ils visent à ce que l’enfant se comporte comme ils le veulent. Ce sens éducatif est faux. Il vise à faire se répéter une société pour adultes, c’est-à-dire amputée des forces inventives, créatives, audacieuses et poétiques de l’enfance et de la jeunesse, ferment de renouveau des sociétés. 
    Singulière espèce qui, à l’âge adulte, ne veut pas évoluer, par crainte de la mort et qui a peur instinctivement de la vie. Il y a tout un cycle d’épreuves à traverser avant de pouvoir véritablement épanouir, libérer ce que chacun a d’unique, de spécifique, c’est-à-dire de singulier à chacun de nous. 
    Si un enfant n’est pas inscrit dans une crèche, presque avant de naître, il ne pourra pas y avoir une place. Tout est fait pour ne pas le laisser être. Les enfants entendent dire précocement : « Il n’y aura pas de place pour toi, c’est trop tard ». Et en plus « Il n’y aura pas de travail pour tout le monde ». On cultive l’angoisse qui devient la base de l’éducation. Elle est à l’origine de tant de dérèglements adolescents. 
    Il n’est pas bon que l’enfant, sous prétexte de le laisser s’épanouir librement, ne rencontre jamais de résistance ; il faut qu’il rencontre d’autres actes de désir, celui des autres et correspondant à d’autres âges que le sien. Si on cédait tout à l’enfant, on annulerait complètement ses pouvoirs créatifs qui sont la recherche ardente de satisfaire un désir jamais satisfaisable et qui, en ce qu’il est satisfait, se détourne en cela du moins de l’objet et se satisfait d’une autre façon. 
    Il est extrêmement fallacieux de considérer les humains en période d’enfance comme un monde à part. Les enfermer ensemble dans un supposé cercle magique est stérilisant. Le rôle de l'adulte est de susciter et d’aider l’enfant à s’insérer dans la société dont il est un élément vivant nécessaire, durant le temps qu’il est encore dans sa famille. Pour soutenir son développement, il faut le considérer dans son advenir et faire confiance à l’adulte qu’il vise à devenir. 
    Ballottés entre ces deux traitements qui sont tous les deux abusifs : le regard attendri sur leur vert paradis : « profitez-en comme nous en avons joui à vos âges » ; ou bien le doigt tendu, corrections à l’appui, vers un modèle à imiter. Dans les deux attitudes, le conformisme est réducteur. Il occulte la vérité : l’enfant qui vient au monde devrait nous rappeler que l’être humain est un être qui vient d’ailleurs et que chacun naît pour apporter à son temps quelque chose  de nouveau.


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